Parce que je suis Maria,
Maria Joaquina Vieira,
Disciple de l'âme,
Réfugiée sur la Lune.
Lune sereine et nue,
Intacte dans le monde.
À vous, habitants de la Terre,
Offenseurs et offensés,
Achetés et vendus,
Parce que, dans la vie, perdues
Et, de la mort, oubliés,
À vous, je me confesse.
Oui, à vous, humains,
Aliénés dans la foule,
Semer de la pourriture,
Esclavage déguisé.
D'où je viens,
Qui suis-je?
Symbole de tous les secrets,
L'arche de tous les trésors.
Dans chaque inspiration,
Je sens ma prérogative.
Je suis l'éperon qui frappe,
Et je suis, aussi, la libertine.
Je suis l'âme, calme,
Et je suis le feu, caressant.
Je suis la colline où les
rivières descendent.
Je suis tout ce qu'il y a,
Et tout ce qui n’existe pas, encore.
Je suis là, dans toutes les
choses que je ne contrôle pas.
Tout cela apparait, dans mon
esprit, tout à coup.
Comme si ma volonté soit,
Tout simplement, une sensation de
brûlure.
Qui m'a présenté ici,
Qui m'a placée ici?
Dans ce corps, loué,
Que sais-je?
Je sais que, dans ce corps, vit
une âme.
Âme que, quand elle vibre, me
calme.
Qui veut me poser des questions?
Quelle est ma vérité?
Je sais ce que je veux,
Je sais ce que je sens.
Dans ma révolte, je ne mens pas.
J'ai la notion du temps,
Et de la certitude de son
urgence.
Quelque chose qui je ne lui
appartiens pas.
Quelque chose que je la défaite
toujours.
C'est comme ça que je me
présente.
Le temps qui n'a pas de clémence,
Le temps qui laisse des marques
sur mon corps,
Le temps qui me casse,
Le temps qui m'a transformé en
une pièce de rechange.
Je suis l'écrivain malheureux,
Dans la douleur,
Dans le péché.
Dans mes mains émerge,
Le flux du moment,
Le fil de la souffrance.
Je suis vibration,
La pure émotion.
À la fois de l'écriture
Et parce que je dévoile l'âme,
Quelqu'un se va interroger, à
lui-même,
A propos de son propre corps,
A propos de sa propre âme,
A propos de lui-même.
Par : Maria Joaquina Vieira
Ma lettre à vous.
La vie m'a tout donné. Un père,
une mère et beaucoup du travail, aussi. Lorsque j’étais une fillette, j'avais
un petit cœur qui aimait le peu qui j'avais. Mes petits yeux absorbaient toutes
les petites et grandes choses.
Très tôt, je me rendis compte que
la vie qui m’attendait, serait une vie totalement différente de la vie que je
désirais.
J’ai appris à lire et à voir.
Donc, je commençais à mesurer les distances entre les villes et les routes. Je
sentais qu'il y avait quelque chose de plus, au-delà de tout ce que je voyais.
Je déjà fabriquais des rêves, plus grands que moi. Je me promenais, dans les
rêves, pour les mondes que je ne connaissais pas, mais qui je savais qu'ils
étaient réels.
Je passais des heures à imaginer
comment sortir de l’endroit où j’habitais. J´étais encore une fillette et je
savais déjà que je ne voulais pas le destin qui m’était réservée.
Mon corps avait commençait à se
modeler, pour les personnes qui voulait m’enseigner. Au fil du temps, mon
esprit a commencé à développer la soif de nouvelles connaissances. Toujours
inquiète et curieuse, je vivais anxieuse parce que mon corps ne se développait
pas. Je n’imaginais pas, dans ce temps, que serait avec mon petit corps que je
devrais construire mon chemin et mes ponts. Ma fantaisie, apprivoisée et
entourée par d'autres esprits, a pris refuge dans autres mondes.
J'avais faim de tout. Commençant
par les bonbons, jusqu'à la culture. Mais les livres étaient mes alliés et
aussi mes seuls amis. Et fut à travers des livres que j'ai finis pour découvrir
d'autres philosophies. J'étais encore la fillette des pieds nus, édentée, lambeaux
et négligée et j'avais, déjà, mon corps fatigué. Je calmais mon anxiété avec
des bonbons enveloppés dans des papiers de différentes couleurs.
Mais mon jour est venu! Le
jour-là, le jour que je le souhaitais.
Mais la vie était beaucoup plus
rigoureuse et critique. Et j'avais déjà embarquée dans les rêves terribles, des
rêves où la soif et la chaleur m’ont donné leçons très dures.
Étais-je une jeune femme, dans un
corps frêle? Ou il y avait quelque chose d'étrange, beaucoup plus fort qui
moi et qui me dominait? Je sais, maintenant, qui a vécu, toujours, avec moi une
âme très ancienne. Elle me punissait avec la dure vérité sur le sens de la
vie. Et je m'endormais dans le clair de lune, sous une couverture
d'étoiles qui ne me couvrait pas, telle était sa grandeur.
Peu à peu, je mûri, parce que je
voyais squelettes provenant de la guerre, comme des bêtes apprivoisées. La
vie était juste un grenier, cachée dans le temps, dans mes éléments. Après
beaucoup de lecture et d'écriture, j'ai développé ma propre philosophie. Je
me voyais comme un corps, dont je me servais. Seulement jusqu'au moment où le
Dieu qui m'a guidait, m'a apponté l'âme qui vivait dans mon corps. J'ai
regardais la Voie Lactée, les comètes et les étoiles, comme des mondes d'où
l'âme est venu. Et, moi-même, je me sentais, de plus en plus, absent. Et j'ai
commencé à remettre en question, tout, tous, et tout le monde. Même ceux qui
m'ont donné la vie. Mais, toujours, j'ai continuais à être la fille qui
mangeait des bonbons.
Je suis resté loin de cette réalité,
le monde qui a été créé et dont je ne savais rien. Les rêves, ma nourriture,
ils m'ont transporté par loin de la Terre. Jusqu'au moment où j'ai découvrit
que tout ce que j'imaginais était possible et vrai. Je commençais à accepter
que j'avais venue d'ailleurs. Mais comment comprendre cette soif de
connaissances dans cette planète habitée par beaucoup des guerres et des
calamités. Puis j'ai creusais des tranchées au travail et dans d'autres guerres
qui me harcelaient.
Aujourd'hui, je demande la vie,
comme la flamme brûlé.
J’accepte cette planète bleue,
comme ma maison.
Je reconnais que je suis dans un
bateau, et de passage. Par conséquent, j’ai beaucoup de courage pour faire
le franchissement que, sans que je me souviens, j'ai promis que je devrais faire.
Après avoir vu les victimes de la
méchanceté humaine, les êtres vivants, rampant comme des serpents, abandonnés
le long des routes, je pensais qu'il était temps d'écrire mes
mémoires. Mon cœur est éveillé pour la vie et m'a montré qui je suis. Je
suis l'âme expérimentée, mais non protégée, qui veut faire l'expérience de
tout. Peut-être parce qu'elle ne veut pas revenir. Donc j'ai cette
particularité, qui est venu avec moi, qui est le désir de lire, d’écrire et
d’évaluer ma vie. Les miroirs déforment mon regard et mon corps. Corps qui
n'est plus vertical mais que est, encore, discret. Comme l'eau que cherche le
lac. Et parce que je me trouve, en permanence, en rotation autour de l'âme, je
me vois, à moi-même, comme un dispositif pour puiser de l'eau.
Je suis la source pure,
La mort de soif.
La vie qui me hante,
Le châtiment qui me harcèle,
Pour me rappeler de qui vit avec
moi.
Un jour, si vous savez comment me
trouver, vous saurez que je suis passé par ici, non seulement pour exister. Je
suis venu ici pour tout regarder. Si je me rends compte que mon corps est
trop courbée, peu importe ce qui peut encore venir.
Mais ma venue ne fut pas vaine.
Elle a embrassé la vertu de la vie et, à travers de l'écriture, elle aidée
beaucoup d'autres vies.
Quand le corps ne se calme pas,
je vous écris avec l'âme. L'être humain qui ici se fait présenter comme un
indigent qui attend à la porte de l’âme, il est moi.
Auteure:
Maria Joaquina Vieira